Du 24 au 26 mars, l'Institut de défense des droits de l'homme (IDDH) a tenu un atelier à Vilnius sur la protection des victimes de violence domestique. Lors de l'atelier, les participants ont développé une plate-forme d'apprentissage interactive qui intègre les expériences des ONG bélarusses, lituaniennes et norvégiennes en matière d'assistance juridique, sociale et psychologique aux victimes de la violence domestique.
Pendant les trois premiers mois de cette année 24 femmes au Bélarus sont décédées suite à la violence domestique. Alors que le plus grand nombre de victimes vient de l'Europe centrale et orientale, le modèle scandinave pour lutter contre la violence domestique et l'assistance aux victimes a fait ses preuves et devrait servir d'example.
Selon la directrice adjointe de l'IDDH Natalija Bitiukova, responsable de l'organisation de l'atelier, l'événement était très important pour les trois pays participant au projet. «La notion que la violence domestique est une affaire privée et ne devrait pas être touchée est encore répandue dans notre mentalité – à la fois dans l'esprit des dirigeants et du public», dit-elle. «Cependant, tous les instruments du droit international ont depuis longtemps placé un signe d'égalité entre la violence et la torture d'une personne. La violence n'a pas sa place dans une société démocratique occidentale.
Lors de l'événement, des rapports sur la prévention de la violence domestique ont été lus par les représentants d’IDDH, de JURK (une organisation norvégienne qui fourni des conseils juridiques aux femmes), des avocats et des militants du Bélarus. Ces rapports partagent les pratiques et le modèle opérationnel du cadre juridique de chaque pays pour la défense des victimes de violence domestique. Les conférenciers ont précisé les principaux obstacles à la protection effective des droits des victimes de la violence domestique et ont discuté leurs expériences de coopération entre les ONG et les organismes d'application de la loi.