Quelques jours après la journée de commémoration de l'Holocaust du 27 janvier, une opportunité pour toutes et tous de se rappeler des tragiques conséquences du racisme et de la discrimination, un évènement très grave et motivé par le racisme s'est produit dans la ville de Macerata : un jeune homme de 28 ans a tiré sur six personnes en raison de leur couleur de peau. Fort heureusement, la fusillade n'aura fait aucun mort et les blessures ne sont pas graves.
La fusillade
Selon certaines chaînes d'informations, l'homme a justifié son acte en indiquant vouloir se venger du meurtre d'une jeune femme italienne commis par un ressortissant étranger (qui avait été arrêté et qui fait l'objet d'une enquête). Cet évènement s'était également produit dans la ville de Macerata.
Le soir de la fusillade, l'homme a parcouru en voiture des zones de la ville fréquentées par des étranger.es. C'est de sa voiture qu'il a ouvert le feu, tirant sur des passant.es avec que ces derniers ne tentent de fuir. La police l'a pris en chasse et, après une poursuite rapide, l'a arrêté. Il est accusé de tentative de tuerie à caractère raciale. Juste avant son arrestation, notons que l'homme a fait le salut romain en s'enveloppant du drapeau italien.
Selon certaines sources, lors de son arrestation, il aurait déclaré "l'Italie aux Italiens, j'ai fait ce que j'avais à faire".
À son domicile, la police a trouvé des preuves attestant de ses liens avec des idées d'extrême droite et fascistes. Il était également candidat aux élections municipales de 2017, représentant la Lega Nord, un parti d'extrême droite.
Réactions des responsables politiques et de la société civile
La fusillade a été condamnée à travers le spectre politique italien. Cependant, Matteo Salvini, président du parti du jeune homme, la Lega Nord, a également ajouté que le conflit social est une conséquence directe de l'immigration incontrôlée. Plus inquiétant encore, certaines personnes ont déclaré (sur le web et/ou dans la vrai vie) que cet acte était justifié (c'est le cas de certains habitants de la ville concernée par la fusillade). D'autres responsables politiques ont quant eux.elles que les discours de haine et racistes tels que ceux proférés par Salvini, sont à l'origine de la tuerie.
Cet histoire est extrêmement grave pour plusieurs raisons. D'abord, il s'agit d'un acte de justice personnelle qui n'a pas sa place dans une société démocratique, et sa justification ne devrait pas donner lieu pa un débat. Ensuite de cela, et cela est tout autant important, il est clair que le racisme était la première cause de la fusillade. Le racisme s'est inséré dans les discours politiques, et n'y est que peu condamné, voire pas du tout. Il est entré dans le subconscient de nombreux italiens qui au fond d'eux.elles ne condamnent pas cette fusillade, comme si les victimes étaient responsables de la mort d'une jeune italienne simplement parce que leur couleur de peau est la même que celle de l'homme accusée de ce meurtre.
L'Histoire nous apprend que le racisme et la discrimination ne sont pas que de mots, et cet acte criminel peut signer les débuts d'une spirale de violence qui doit immédiatement s'arrêter. Le racisme ne peut en aucun cas être justifié. Le racisme ne doit pas gagner. Le racisme peut être vaincu grâce à l'éducation, l'intégration, le dialogue et des politiques en matière d'intégration intelligentes.