Le Procureur de Sofia a rejeté la procédure contre le vice-président du parti politique IMRO et actuel député européen Angel Dzhambazki. L’enquête portait sur l’incitation ouverte à commettre un crime devant de nombreuses personnes et l’incitation à la discrimination, à la violence ou à la haine fondée sur la race. Le dossier a été ouvert il y a un an après la “Marche contre l'invasion de l'immigration”, organisée par IMRO et d'autres factions.
Le Comité Helsinki bulgare (CHB) ) présenté une lettre ouverte au Procureur Sotir Tsatsarov, se référant aux crimes commis pendant la manifestation. Dans sa réponse le procureur a promis qu'il utilisera tous ses pouvoirs légaux et qu'aucun de ces actes ne sera toléré. "Cela s'applique à tous qui veulent “nettoyer la ville” en prenant des mesures de légitime défense et en créant des patrouilles volontaires et des escadrons de l'ordre public ainsi que à toutes les attaques contre les ressortissants étrangers", dit la déclaration du procureur.
Le bureau du Procureur régional de Sofia (SRP) a ouvert une enquête contre Dzhambazki et des personnes inconnues. La lettre du CHB a cité ses déclarations et celles de la présidente de l'Association des amateurs de football bulgares Elena Vatashka.
«Nous donnons à la clique au pouvoir un ultimatum pour nettoyer la ville du contingent criminel des immigrés clandestins en une semaine ou bien nous le ferons nous-mêmes. Nous refusons de prendre toute la responsabilité de ce qui pourrait arriver à ces gens dans l'avenir [...] Soit l'état se met au travail soit nous ferons tout le nécessaire pour protéger nos familles, nos amis et nos concitoyens par nos propres moyens. [...] Je vous invite tous à commencer à vous organiser et vous armer. Il n'y a pas d'autre moyen. Nous devons être prêts à nous protéger. L'état est absent. Depuis huit mois la police perd son temps en protégeant ces ordures au lieu de protéger la vie des gens [...] Si le gouvernement ne prend pas des mesures, l'IMRO s’organisera tout seul dans l'esprit de ses traditions - patrouilles volontaires et escadrons”, a cité la lettre ouverte du CHB.
Le 26 juin, cependant, la SRP a mis fin à l'enquête estimant que l'acte n’est pas un crime, a rapporté la publication "Monde légal" ("Правен свят"). Selon la décision, les mots de Dzhambazki peuvent être considérées comme une manifestation de la liberté d'expression.
Le CHB a fait appel contre cette décision du bureau du Procureur de Sofia, mais le 5 septembre, la décision a été confirmée.