Après des années de thérapie, DJ Fabo, 40 ans, qui avait perdu la vue et souffrait de tétraplégie à la suite d’un accident, a appelé plusieurs fois le Parlement italien de débattre de la loi sur l’euthanasie. Son souhait était de mourir dans la dignité, et donc aussi dans son propre pays. Mais les autorités sont restés sourds à sa demande.
Bien que les tribunaux de droit et le « tribunal de l’opinion public » (80% selon un récent sondage) soient favorables à examen de la loi sur l’euthanasie, celui-ci est encore et toujours bloqué au parlement, principalement en raison de l’opposition des députés catholiques.
Laisser les patients et leurs médecins décider
Ce que Marco Cappato demande, c’est un nouvel examen de la loi italienne sur les testaments de vie. Ces testaments permettent au patient, en état de décider, d’ordonner que, si un évènement venait à les handicaper lourdement, toute assistance vitale devrait être interrompue. Cela donnerait le droit aux médecins de les laisser mourir, ce qui consiste en de l’euthanasie passive : la liberté du choix, quand on est plus â même d’exprimer son propre choix.
Mais l’appel de Marco Cappato ne se limite pas à cela : il demande aussi de revoir la loi sur le suicide assisté (ce à quoi DJ Fabo a eu recours) : un patient, qui est conscient sans pour autant être en train de mourir, peut, à condition de consulter son médecin, décider de recevoir une injection létale, qu’il ou elle pourrait s’administrer lui-même.
Marco Cappato ne s’arrête pas là : il aimerait également que l’euthanasie active soit discutée. Celle-ci correspond à la fin de la vie d’un patient par injection létale administrée par le médecin. À l’heure actuelle, les italiens doivent se rendre à l’étranger pour avoir le droit de mourir dans la dignité.
Pour mourir dans la dignité, les italiens se rendent à l'étranger
Une enquête estime que, chaque année, plus de 200 italiens quittent leur pays afin de mourir á l’étranger. Mais tous les italiens ne peuvent pas se permettre de mourir hors des frontières du pays : selon Marco Cappato, le coût d’un suicide assisté en Suisse s’élève à 10000€. Pour lui, « c’est une question de dignité ».