Les organisations de promotion des droits de l'enfant Save the Children et Défense des enfants déclarent que des mesures concrètes sont nécessaires à l'amélioration de la situation des enfants vivant dans la pauvreté aux Pays-Bas.
Aucun enfant ne devrait être mis sur la touche
À l'occasion d'une réunion tenue le 11 octobre dernier, les ONGs ont adressé quatre recommandations aux gouvernement néerlandais et à la Commission européenne visant à éviter que les enfants issus de familles pauvres ne deviennent défavorisés en raison des revenus de leurs parents.
Les deux organisations ont annoncé leurs recommandations dans la maison de l'Europe. Elles ont été par ailleurs saluées par Jetta Klijnsma, la secrétaire d'État néerlandaise aux affaires sociales et à l'emploi:
"Je suis heureuse que Save the Children et Défense des enfants aient annoncé ces recommandation, car aucun enfant ne mérite d'être laissé sur le banc de touche. Avec 100 millions d'euros supplémentaires que le gouvernement attribuera structurellement afin de lutter contre la pauvreté infantile, plus d'enfants pourront être aidés chaque année."
Les recommandations
1. Renforcer la parole des enfants: tout enfant en Europe a le droit d'être entendu et de participer au débat sur les décisions qui affecteront leur vie. En pratique, cela s'avère difficile: seul 4,6% des municipalités de Hollande garantit la participation des enfants. Les enfants qui sont impliqués dans les discussions proviennent souvent des milieux les plus aisés.
2. Garantir l'accès à la sécurité sociale des enfants: les Pays-Bas est le seul pays du monde à formuler une réserve sur l'article 26 de la Convention des Nations-Unies relative aux droits de l'enfant. En conséquence, les enfants n'ont pas un accès indépendant à la sécurité sociale, cet accès n'étant possible qu'à travers leurs parents. Défense des enfants et Save the Children réclament le retrait de cette réserve.
3. Un pilier européen des droits sociaux pour tous les enfants: il est capital de s'intéresser aux groupes d'enfants en situation de vulnérabilité: les enfants réfugiés, les enfants ayant besoin de services de protection, les enfants handicapés et les enfants des caraïbes néerlandaises. Cela doits s'effectuer au moyen d'une collaboration européenne et s'inscrire parfaitement dans le nouveau pilier social de l'UE.
4. Investir structurellement dans les enfants: le gouvernement néerlandais prend la lutte contre la pauvreté au sérieux: récemment, 100 millions d'euros ont été attribués à deux reprises dans ce sens. Mais l'augmentation des moyen financiers ne garantit pas nécessairement une réduction de la pauvreté infantile. Il est important que les enfants et les parties impliquées connaissent leurs droits et les moyens dont ils bénéficient.
La pauvreté infantile aux Pays-Bas
Les organisations de défense des droits de l'enfant s'inquiètent du nombre conséquent d'enfants vivant dans la pauvreté dans le pays et des effets à court et long termes que ce phénomène peut avoir sur ce derniers.
Si l'on en croit les derniers chiffres des Statistiques néerlandaise (CBS), 421000 enfants sont menacés d'exclusion sociale aux Pays-bas, desquels 131000 grandissent au sein de familles ayant des revenus faibles sur le long terme. De plus, presque 60% de ces enfants sont issus de familles où les deux parents travaillent.
Il est donc essentiel que le nouveau pilier social de l'UE se concentre sur l'égalité des chances, l'accès au marché du travail et les conditions justes d'emploi.