Le récent suicide d'un détenu, à la prison de Regina Coeli, un des principaux centres pénitentiaires de Rome, n'est pas un cas isolé: c'est le deuxième condamné à mettre fin à ses jours au cours du mois dernier.
Le premier suicide, celui d'une jeune homme de 22 ans, avait provoqué un débat sur les détenus ayant des problèmes psychiatriques et les conditions de leur détention au sein d'établissements qui ne peuvent pas répondre à leurs besoins sanitaires.
Ces deux détenus étaient enfermés dans la même section de la prison Regina Coeli, un zone où, comme le signalent les agents qui y travaillent, la surpopulation carcérale est un problème, connaissant un ratio de 1 agent pénitentiaire pour 170 détenus.
Par conséquence, les prisonniers ne se voient pas recevoir l'attention nécessaire pour que leurs besoins individuels soient établis et traités, ce qui peut conduire à de graves incidents.
Une hausse inquiétante du nombre de suicides
Ce problème ne se limite pas à une seule prison dans le pays. La situation générale des suicides en milieu carcéral est alarmante: au cours du premier trimestre 2017, on dénombre au moins 13 suicides, dont quatre concernant des personnes connaissant des problèmes d'ordre psychiatrique.
Les personnes souffrant de troubles psychiatriques devraient résider dans des établissements de santé psychiatrique séparés, répondant aux normes de qualité et veillant à ce que ces détenus reçoivent un traitement appropriés.
Pour tous les autres, des mesures préventives doivent être mises en place et les administrations pénitentiaires doivent s'engager à garantir que les conditions de détention n'empêchent pas le prisonnier.e.s de mener une vie décente.