Les victimes de la violence conjugale sont mieux protégées par la police les services de soutien aux victimes, mais ils ne reçoivent toujours pas des informations vitales en ce qui concerne la procédure pénale, l'accès à l'aide juridique et la protection pour les victimes et leurs enfants contre les représailles, les menaces et la vengeance.
Ces tendances, révélées dans l'étude intitulée «La directive des droits des victimes: une nouvelle approche pour les victimes de la violence domestique» menée par l'Institut de défense des droits de l'homme, l'Institut sur la loi de Lituanie et le Centre pour la promotion égalitaire.
Parfois, la police rejette la faute sur les victimes
L'ampleur réelle de la violence domestique est devenue évidente après le passage de la Loi sur la protection contre la violence domestique en 2011. Plus de 20.000 témoignages et 10.000 personnes sont officiellement classées comme victimes. La violence domestique en 2013 représente plus de 10 pour cent de la criminalité globale dans le pays.
«Un bon nombre de victimes déclarent que la façon dont les policiers les ont traités est suffisamment positive, mais dans certaines cas, au bout du compte, les victimes n'ont reçu aucune aide réelle», a affirmé Vilana Pilinkaitė-Sotirovic, expert du Centre pour la promotion égalitaire. «Selon une victime, la première fois où elle a eu contact la police, elle a senti le soutien et la compréhension de l'enquêteur. Cependant, la deuxième fois, avec un autre enquêteur, elle voulait - selon ses propres termes - s'enfuir et crier parce que la faute a été jetée sur elle et elle a du faire face à un traitement cynique.»
Manque de règles claires
Les policiers, les procureurs et les juges interrogés dans l'étude on fait état de mesures de protection qui ne sont pas encore claire. Certains ont attiré l'attention sur le fait que les victimes manquent de soutien lors de la procédure pénale, tels que la représentation légale de leurs intérêts, l'aide d'un spécialiste ou même un soutien moral.
Les victimes de la violence conjugale reçoivent un soutien - information, consultation, aide psychologique, juridique et autres – de la part de l'assistance de centres spécialisés. Les assistants sociaux signalent beaucoup de problèmes en ce qui concerne la protection des victimes de la violence répétée et la fourniture d'informations concernant la conduite de la procédure pénale.
La Directive des droits des victimes
«Une mise en oeuvre correcte de la Directive des droits des victimes en Lituanie pourrait beaucoup plus efficacement aider la défense des droits des victimes de la violence domestique et les victimes de ce crime», a déclaré la représentante de l'IDDH Mėta Adutavičiūtė lors de la présentation de l’étude. «L’objectif de la Directive est de s’assurer que les institutions ne se concentrent pas uniquement sur l'auteur du crime et sa parution devant la justice, mais aussi sur la victime. »
La Directive sur les droits des victimes, adoptée en 2012, vise à harmoniser les normes de protection des droits des victimes de la criminalité dans toute l'Union européenne. Les états membres ont l’obligation de la transposer dans leur législation nationale jusqu’à novembre 2015.