Dans sa lettre adressée au Premier ministre, la Commissaire, Dunja Mijatović, présente des informations fondées et vérifiées concernant des expulsions de personnes migrantes depuis la Croatie et vers la Serbie et la Bosnie Herzégovine, ainsi que des violences systématiques contre les groupes de personnes les plus vulnérables, Les organisations de défense des droits des réfugié.es alertent sur ces abus depuis des mois.
La Croatie pourrait se présenter comme un pays qui respecte les droits humains... mais devra commencer par le faire elle-même.
Ces avertissements arrivent au moment où la Croatie préside le Conseil de l'Europe, une institution internationale dont la mission est de renforcer la démocratie, les droits humains, et l'état de droit en Europe. Actuellement, le Conseil est particulièrement engagé à combattre toutes les formes d'intolérance et de discrimination, conformément au slogan "vivre ensemble dans l'Europe du 21ème siècle". Une attention particulière est prêtée à la protection des droits humains des groupes en situation de vulnérabilité sociale, tels que les Rom.es, les personnes réfugiées, les personnes migrantes et les membres de la communauté LGBT. Dans le même moment, les Institutions du Conseil ont averti la Croatie, qui a l'occasion de se promouvoir en tant que pays qui respecte ces principes au cours de sa présidence, contre les violations des droits humains et le non respect des normes juridiques internationales.
Le Premier ministre reçoit un avertissement ferme
Bien que de nombreuses institutions et organisations ainsi que de nombreux médias se soient prononcées contre ces pratiques illégales, il s'agit, et de loin, du plus plus ferme avertissement reçu par le Premier ministre à ce jour. L'avertissement lui rappelle que la gestion de l'immigration doit être conforme à l'état de droit et aux principes juridiques internationaux. Cela est particulièrement vrai dans le cadre de la Convention européenne des droits de l'Homme, qui interdit la torture et les traitements inhumains et dégradants, ainsi que l'expulsion collective des personnes qui essaient de traverser la frontière croate.
Le Ministre de l'Intérieur prié instamment de cesser les expulsions de personnes migrantes
Après des mois d'avertissements et des milliers de victimes, ansi que des campagnes visant à intimider et criminaliser celles et ceux qui dénoncent la situation, la plus importante des organisations de protection des droits humains en Europe a elle-même avertit les autorités croates. "Nous demandons au Ministre de l'Intérieur de cesser cette pratique et de sanctionner toutes personnes responsables, et nous espérons que le Ministère n'insinuera pas que Dunja Mijatović est impliquée dans la traite d'êtres humains organisée, comme il l'a fait jusqu'à présent auprès de toutes celles et ceux qui ont averti de cette situation".