L'Union hongroise des libertés civiles (UHLC) exprime sa préoccupation croissante sur la façon dont les journalistes et les citoyens actifs dans la vie publique prennent de plus en plus de risques en critiquant les politiciens. La récente campagne lancée par l'organisation PolitiKuss (traduction approximative: bâillonnés (réduit en silence) par les politiciens) attire l'attention sur ce problème.
Un droit et un devoir
Ce débat, exigeant que les personnes publiques puissent supporter plus de critiques que les citoyens ordinaires, est un élément fonctionnel dans une démocratie. Cela garantit la responsabilité de ceux qui sont au pouvoir. C'est le droit et, en effet, le devoir de milliers de journalistes hongrois et des dizaines de milliers de citoyens actifs dans la vie publique de formuler la critique - mais cela devient presque impossible et risqué par les règlements en vigueur. Dans de tels cas, les procédures civiles et pénales peuvent être lancées de manière parallèle.
En outre, les personnes publiques ont droit à une protection spéciale durant la procédure pénale alors que la personne ordinaire doit engager et payer un avocat pour la représenter. L'Etat prend cette responsabilité au nom des députés ou des maires: la police va mener l'enquête, le procureur fera l'acte d'accusation et le plaignant ne doit rien payer du tout. Les personnes inculpées doivent donner leurs empreintes digitales et se faire photographier comme si elles avaient commis un crime grave. L'UHLC assure la représentation juridique dans plusieurs procès concernant les politiciens qui tentent de faire taire les gens qui les critiquent par des moyens légaux.
La critique est saine
L’UHLC a élaboré un concept de réglementation selon lequel aucune procédure pénale ne peut être engagée pour diffamation ou calomnie et les personnes exerçant l’autorité publique ne peuvent pas engager des poursuites civiles contre les critiques liées à leur activité officielle.
Les instruments juridiques de la pression peuvent conduire à l'atténuation de la critique; les journalistes et les citoyens critiques sont menacés par des compensations élevées comme dommages et frais de justice, ou même par une procédure pénale. Il est de plus en plus difficile de contrôler le pouvoir et de divulguer la corruption.
L’UHLC refuse de mettre des limites à la liberté de l'expression et fait savoir que tous les acteurs publics doivent être capables de supporter la critique, même quand elle est lourde!